Les amphibiens vivent une réalité augmentée
- alice.mry
- 25 juil.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 juil.
J’ai relu mon dernier texte et franchement j’aurais pu faire encore le même. Sauf qu’un blog sans les tribulations écrites de la blogueuse ça devient aussi sinistre que les parcs d’attraction abandonnés. Je le dis, je n’aime pas les sites Internet qui ne sont pas mis à jour depuis longtemps, ni les comptes Instagram qui ont servi pendant 2 mois il y a 5 ans. C’est inutile, ça prend de la place, autant les supprimer !!! Mais jamais je ne supprimerai Bleu Biche, j’aime trop payer un domaine à 100€ l’année pour constater n’avoir pas fait grand chose de productif sur le plan artistique.
Néanmoins, essayons de faire un bilan positif de cette première année à Paris. Je précise que mon année commence en septembre et se termine en juillet par n’importe quel feria du Sud Ouest. Puis août est comme une pause qui permet de se ressourcer. Imaginez une année avec onze mois suivis d’un mois sans rien. Juste du temps sans aucune contrainte pour se remettre de l’année passée et préparer sereinement la prochaine. La folie.
En fait, c’est ça notre problème numéro un. C’est que chaque jour a un nom et un numéro, chaque mois a un nom, chaque année a un numéro. Chaque instant est classé avant d’être remplacé par un autre. Bon ou mauvais souvenir. Je n’ai pas passé une année de folie et pourtant elle est allée à toute vitesse. Ça m’arrive de plus en plus souvent de revoir des copains que je n’avais pas vu depuis plus d’un an. Non mais plus d’un an ?? On se prend pour qui avec nos emplois du temps qui débordent et nos indisponibilités. Moi la première, je comble chaque vide par quelque chose de peur d’être trop peu productive. Mais je ne veux pas être cette humaine super développée capable de tout faire ; je voudrais perdre la notion du temps. J’envie les mouettes, les marmottes, les têtards qui ne sont là que parce que exister est déjà une prouesse. C’est peut être ça mon bilan positif. J’existe. Malgré le coût de la vie à Paris, malgré les chemins dangereux empruntés en montagne, malgré les voitures qui me frôlent quand je suis en vélo sur les boulevards, malgré ma dette de sommeil, malgré ma créativité en pause.
J’écris ce texte dans le train. Je vais rejoindre les biches pour une semaine de vacances. Je vais prendre des vacances de moi-même. Arrêter de penser au temps, être plus têtard que sapiens.
Pour terminer, je vais vous donner un secret que j’ai découvert très récemment. Il faut prendre la vie comme on démêle des écouteurs. Sans essayer de comprendre les noeuds et avec pour seul objectif d’écouter une musique qui va rendre cette journée un peu plus belle. Les porteurs d’écouteurs sans fils ne connaissent pas le goût des choses simples.



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