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Journal d’un été délicieux, à la recherche du miraculeux

  • alice.mry
  • 7 sept. 2023
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 nov. 2023

Première partie

« Lumière profuse ; splendeur. L'été s'impose et contraint toute âme au bonheur. » André Gide.

Malheureusement, il y a un petit nuage noir dans ce magnifique ciel bleu. D’ici quelques semaines, je dois rendre mon mémoire de fin d’études. Tout le monde le sait, sauf lui apparemment, puisqu’il n’avance pas. L’anxiété est bien présente devant la page blanche et pourtant le sujet n’est pas sorcier, juste pas passionnant. Mais, qui veut écrire une cinquantaine de pages quand il fait une trentaine de degrés dehors ? Il y a des choses qui sont incompatibles. Pendant ce temps, le crack de ma promo est sûrement en train de finaliser la reliure de son projet façon dos carré collé cousu chez le meilleur imprimeur artisanal de la région à prix coûtant. Il y a deux mois, il se demandait comment réduire le nombre de pages de son rapport qui en faisait déjà 70. J’ai toujours été à la fois impressionnée et totalement exaspérée par ce genre de personnes. Laissez-vous vivre un peu, offrez-vous des défauts. Ils finiront par vous porter secours un jour ou l’autre.


Deuxième partie

Un pied dans les vacances et la tête dans les nuages. Les étés dans le Sud-Ouest sont rythmés de la même façon et pourtant ils ne se ressemblent pas. Un bandana rouge qui remplace un bandana bleu, de la techno dans un Escargot, des cheveux décolorés par le soleil, de la pizza en attendant un rayon vert qui ne vient jamais et Lulu qui grandit.

Cette année, j’ai amené mon Canon AE1 dans les Dolomites au Nord de l’Italie. Nous étions cinq biches et un camping-car. A cause des réseaux sociaux, je ne sais pas ce qui est devenu le moins authentique entre l’Italie, le voyage en Van et la couleur bleu turquoise des lacs en haut des montagnes. En tous cas, cette semaine-là j’ai coché toutes les cases. Et alors que j’appuyais sur le déclencheur pour prendre le Lago di Sorapis en photo, je me suis demandée : à quoi bon chercher l’insolite puisqu’un instagrameur a forcément déjà foulé ces sentiers et l’a capturé sous tous les angles ? Que tirer de ces expériences qui ont perdu de leur magie du fait de la sur-fréquentation ? Je crois que maintenant le miraculeux se cache dans l’anodin : un ciel étoilé, un sandwich bien garni après des heures d’ascension ou bien une chanson qu’on repasse encore et encore et qui nous rappellera le voyage. Peut-être qu'il a toujours été là finalement, peut-être que j’avais juste les yeux trop rivés sur mon téléphone pour m’en rendre compte.


Dernière partie

La marée redescend toujours après être montée. J’avais totalement oublié cette histoire de rapport à rendre. Les vacances sont terminées et mettre les pieds sous un bureau entre quatre murs n’est pas en accord avec mes valeurs estivales. Bref, je me rends compte que le miraculeux me fait défaut et que mes défauts ne font preuve d’aucune magie pour me sauver de cette situation ennuyante. Il est temps de passer en hibernation un 21 août et de ressortir de ma grotte une fois le travail terminé.


Epilogue

Si j'écris ici, c'est que je suis sortie d'affaire.

De nouvelles choses dans Bleu, Biches et Nuance !

La video dans les Dolomites avec les biches arrive bientôt.

Stay tuned...

 
 
 

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©bleubiche 2022 by alice mry
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